Ainsi le 23 juin, l'Esa a rendu publique la signature d'un contrat avec un consortium industriel européen visant à développer de nouveaux propulseurs pour le lanceur qui succédera à l'actuelle Ariane 5. Ce lanceur actuellement nommé le NGL ou Next-Generation Launcher est étudié sous l'égide du Future Launchers Preparatory Programme (FLPP). Il devrait permettre à l'Esa de répondre aux besoins institutionnels et commerciaux de la prochaine décennie et au delà.
Plusieurs configurations sont à l'étude, comportant 2 ou 3 étages. Il en est de même des moteurs, combinant selon les cas des propulseurs solides et liquides, ainsi que des solutions dites cryogéniques utilisant de l'oxygène et de l'hydrogène liquéfiés.
Un des contrats annoncé intéresse un consortium d'industriels regroupés sous le concept de Joint Propulsion Team, Astrium GmbH, Avio SpA et Snecma (Safran Group). Son montant est de 60 millions. Il prend la suite de contrats décidés en 2007 pour un montant de 100 millions visant à intégrer les compétences de 14 sociétés appartenant à 9 pays.
L'un des projets candidats, le démonstrateur d'un nouveau moteur à carburant liquide dit High-Thrust Engine (HTE), devrait pouvoir être testé à partir de 2012-2014, en vue d'une mise en service à bord du lanceur de nouvelle génération vers 2025 ou même avant.
Vu l'importance du rôle des lanceurs dans tous les cycles des applications spatiales, nous pouvons considérer cette annonce comme une bonne nouvelle. Elle répond à un besoin souvent exprimé, en face duquel le long silence de l'Esa et des gouvernements impliqués pouvait paraître inquiétant.