Red Europea de Reflexión Geopolítica
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Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking





Manifestations du refus en Espagne


Jean-Paul Baquiast
Miércoles, 18 de Mayo 2011

Une centaine de manifestations ont eu lieu dans un grand nombre de villes espagnoles, dont Madrid sur la Puerta del Sol, le mercredi 18 mai. Comme dans d'autres villes européennes, notamment en Grèce et en Grande-Bretagne, les manifestants sont principalement composés de jeunes sans emplois ou de travailleurs récemment licenciés. Les syndicats semblent se tenir en retrait, sans doute faute de solutions à offrir aux revendications.


Manifestations du refus en Espagne
Les observateurs ont noté une similitude avec les manifestations de jeunes qui ont provoqué récemment la chute des régimes tunisien et égyptien. Au départ, les manifestants semblent ne pas très bien savoir ce qu'ils veulent, sauf exprimer un refus général du Système. Puis les troubles peuvent dégénérer, donnant naissance à des phénomènes révolutionnaires. Mais la situation est plus grave en Europe, car il s'agit de démocraties où les libertés civiles sont relativement garanties. Le Système contre lequel manifestent les jeunes européens est donc principalement le capitalisme néo-libéral, et le poids des sacrifices qu'il impose aux populations incapables de se défendre, sous la pression des oligarchies dirigeantes.

Les restrictions budgétaires qu'imposent ces oligarchies et les gouvernements à leur service sont présentées comme devant stabiliser les déficits et relancer la croissance. Mais il s'agit d'un faux- semblant répandu intentionnellement par la « nov'langue » politique désormais de rigueur. L'objectif en est inverse: obliger à sacrifier les services publics et les administrations qui pourraient au contraire contribuer non seulement à maintenir l'emploi mais à fournir des prestations particulièrement indispensables en période de crise. La privatisation imposée se fait au profit des prestataires privés de service à des coûts qui les rendent inaccessibles aux victimes de la récession.

Il n'est pas certain cependant que les jeunes manifestants espagnols ou grecs perçoivent clairement les solutions qui permettraient aux pays européens de sortir de l'appauvrissement systématique imposé par le capitalisme financier. Tout au plus disent-ils, avec raison, ne pas vouloir payer les coûts d'une crise imposée par les erreurs des banques et des milieux d'affaire, coûts aggravés par les fraudes multiples de ces mêmes milieux devant l'impôt.

Pour transformer les révoltes encore informelles en véritables processus visant à un changement de Système, il faudrait que les mouvements politiques d'opposition proposent clairement aux manifestants d'exiger des mesures de type keynésien permettant d'en revenir à des interventions publiques favorables à l'investissement et à la protection sociale. Les gouvernements européens devraient alors dans ce but, comme nous l'avons expliqué plusieurs fois dans de précédents articles, harmoniser les réglementations économiques dans l'ensemble de la zone euro et restructurer radicalement les dettes de façon à pouvoir mobiliser les épargnes nationales plutôt que faire appel aux financements spéculatifs - le tout au service d'une réactualisation des valeurs sociétales trop oubliées aujourd'hui par les partis de gauche et les syndicats.

Mais les mouvements politiques d'opposition, en Espagne comme ailleurs, ne sont-ils pas déjà passés du côté des intérêts du capitalisme financier, comme nous le redoutions dans l'article intitulé « Vive les banques, à bas les Grecs »? Autrement dit, ne sont-ils pas déjà et depuis longtemps faits « corrompre », dans tous les sens du terme par le Système? Si c'était le cas, on pourrait craindre en effet que les foules en colère ne versent progressivement dans un nihilisme de plus en plus destructeur.




1.Publicado por José Diaz el 21/05/2011 00:55
Ce que tous réclament sans en avoir une idée précise, ne serait-ce pas une troisième voie, celle qui s'écarte aussi bien du système soviétique que du système capitaliste qui submergé la planète après l'agonie de son rival? Cette voie se démarquerait des précédentes par son refus des tricheurs. Mais comment une telle voie peut-elle être stable, alors que la théorie des jeux nous enseigne que sans arbitre, ces tricheurs gagnent fatalement? Il faut en finir avec l'idéalisme et enfin utiliser toutes les connaissances accumulées pendant des siècles de civilisation, et même avant, pour donner corps à cet arbitre. Des expérimentations sociales, bien qu'à petite échelle, ont déjà eu lieu et discrètement poursuivent leur chemin (je ne citerai que les SCOP en France, qui malgré leurs défauts sont une incitation à aller de l'avant). C'est dans une forme élaborée d'autogestion qu'il est possible qu'émerge la solution, et elle devient possible aussi parce que le niveau d'éducation et d'information est en train de se développer à grande vitesse. Il faut poursuivre cet effort pour qu'enfin nous ayons "le courage de nous servir de notre propre entendement".

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