Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking
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Il est évident que la perte du Triple A imposée à la France rend un très grand service aux intérêts financiers qui combattent le retour à des Etats interventionnistes capables de réguler et développer les économies. Il rend service du même coup à ceux qui, en Europe et surtout hors d'Europe, combattent la volonté des Européens de s'organiser en puissance politique et économique autonome face aux grands Etats. Dans la guerre économique qui nous oppose aux puissants de ce monde, il s'agit d'une véritable trahison visant l'Europe toute entière.
La hausse éventuelle des taux d'intérêts qui en résulterait ne sera évidemment pas en soi une grande catastrophe. La catastrophe viendra du fait qu'elle donnera, dans tous les pays européens, des arguments renforcés à ceux qui veulent diminuer les dépenses publiques par suppression des services administratifs et sociaux d'intérêt général, autrement dit tuer à petit feu ce qui reste d'Etat et de services publics capables de s'opposer à la financiarisation de la société.
Ce sera aussi et peut-être surtout parce qu'elle sera utilisée pour déconsidérer tous les projets d'investissements stratégiques susceptibles de rendre à l'Europe sa puissance industrielle et scientifique en voie de perdition (y compris à terme en Allemagne). Si de tels investissements sont nécessaires, nous disent les agences de notation, ils doivent désormais rester la chasse gardée des Etats-Unis, de la Chine et des pétrodollars.
On attend une réaction immédiate des gauches européennes. Non en affirmant mollement que S&P ne doit pas faire la loi, ce que fait actuellement François Hollande sans convaincre personne – et sans de ce fait se différencier de Sarkozy. Les gauches devraient immédiatement exiger des réformes de structures, que ce soit au niveau de l'Union ou à celui des Etats, qui permettent de financer y compris par création de monnaie au niveau de la BCE, les centaines de milliards d'investissements stratégiques auxquels nous faisions allusion. L'Europe dispose d'assez d'épargnes, de ressources humaines et de compétences pour que de tels investissements puissent devenir rapidement rentables. Mais il faudra pour cela qu'elle admette un début de sortie du système néo-libéral, avec notamment les protections aux frontières permettant de protéger ces investissements.
Quant aux nécessaires accords entre peuples européens sur les choix sous-jacents à la mise en oeuvre de tels investissements, nous n'avons aucune inquiétude. Tout le monde, sauf les arriérés mentaux, sera d'accord pour participer à la construction d'une Europe des sciences, des technologies et des nouvelles industries convenablement discutée et gérée au plan démocratique. Encore faudra-t- il que les projets soient suffisamment ambitieux pour que les résultats en soient visibles et bénéficient à tous.
Comentarios
Depuis 40 ans, les sociétés technologiques ont la capacité d'évaluer leur avenir. Et alors?
Alors rien, ou presque....
Il paraît indiscutable que les sociétés technologies actuelles (les nôtres) disposent d'un grand nombre d'outils leur permettant d'observer leurs comportements et d'en tirer des modèles prédictifs. Certes, ces observations sont partielles, incertaines et souvent faussées par des acteurs détournant volontairement les faits pour préserver leurs intérêts. Il en est de même des modèles prédictifs. Ceux-ci n'explorent qu'un nombre nécessairement limité de perspectives et de solutions possibles, auxquelles on peut toujours reprocher un manque d'objectivité.
Mais cette situation est le propre de tout travail scientifique. La seule façon d'échapper à ces critiques serait de soumettre à un débat démocratique incessant aussi bien ces études que les solutions envisagées pour optimiser les comportements des sociétés, prévenir en particulier les plus dangereux d'entre eux. C'est le défi permanent posé par les relations entre scientifiques et citoyens. Or force est de constater que les problèmes qui supposeraient le plus grand nombre de débats, afin de faire naître le plus grand nombre de consensus, sont ceux portant sur l'avenir même de ces sociétés technologiques.
Il s'est agi depuis quelques années de la question du changement climatique et des changements qu'il faudrait apporter à nos modes de vie pour en limiter les effets dangereux, sinon mortels. Mais ce nouvel enjeu relance avec une actualité accrue la question des limites de la croissance dans un monde aux ressources finies.
Le problème avait été bien posé par le Club de Rome fondé en avril 1968. Le rapport intitulé en anglais The Limits to Growth, dit aussi rapport Meadows, du nom de son principal auteur , reposait sur un modèle du Massachusetts Institute of Technology, à nombreuses variables, dit World3, lequel avait provoqué un effet considérable.
A sa suite, le Club de Rome avait tenté de susciter des politiques mondiales dites depuis décroissantistes, visant sinon à supprimer du moins à limiter les activités les plus dangereuses pour l'avenir de l'espèce humaine (Club of Rome Project on Predicament of mankind ).
Mais parallèlement la démarche avait suscité une contre-offensive massive des intérêts économiques et politiques visant à ne rien remettre en cause. Les représentants de ces intérêts n'ont eu de cesse d'en discréditer les auteurs plutôt qu'essayer de discuter le plus objectivement possible leurs arguments. Certes, toutes les prédictions, celles tenant notamment à la raréfaction des ressources en pétrole, n'ont pas été vérifiées dans les délais annoncés. Mais globalement, aujourd'hui encore, les diagnostics posés demeurent valables. Ceci étant, les adversaires du Club de Rome ont pratiquement réussi dans leur entreprise de discrédit. Le rapport a très vite cessé d'être actualisé, puis mentionné, jusqu'à tomber quasiment dans l'oubli aujourd'hui.
La rapport World3, comme aujourd'hui les rapports du GIEC concernant le réchauffement climatique, présentent cependant un caractère plus qu'alarmant qui devrait mettre en garde les opinions et les décideurs. Ils montrent que, sauf à modifier radicalement les principaux facteurs humains, tant du réchauffement que de la disparition des ressources, des effets dits de feed-back ou rétroaction font que tout remède partiel se traduit rapidement par une aggravation globale.
Ainsi diminuer la consommation des énergies fossiles sans diminuer la consommation d'énergie entraîne des répercussions sur l'environnement qui sont à terme tout aussi destructrices. De même les efforts visant à augmenter la production agricole pour faire face aux effets de la croissance démographique ne font que reporter le problème, la destruction des ressources en terres et la pollution s'aggravant corrélativement. Selon ces modèles, des effets d'emballement, dits run-away, ne tarderont pas, quoique l'on fasse, à provoquer des catastrophes de grande apleur, se traduisant notamment par des destructions multiples et des morts par centaines de millions. Autrement dit, ces modèles obligent, non sans de bonnes raisons, à envisager la disparition des civilisations telles que nous les connaissons.
Les partisans du « business as usual » en tirent argument pour dénoncer l'exploitation de ces résultats par ce qu'ils nomment un sensationnalisme catastrophiste, voire de véritables complots contre l'ordre établi. Il faut disent-ils faire confiance à l'inventivité humaine, aux ressources de la technologies et aussi au libéralisme politique. Les solutions apparaîtront d'elles-mêmes. Malheureusement, l'irrationnel l'emporte systématiquement dans ces débats, que ce soit sous forme d'une foi quasiment religieuse dans le progrès et dans l'humanité, comme à l'inverse dans la confiance pouvant être conférées aux prévisions pessimistes des travaux de modélisation. Plutôt que se battre à coups d'anathèmes, il vaudrait mieux reprendre les études, affiner les hypothèses et utiliser les potentiels constamment accrus des technologies et des réseaux afin de rendre nos civilisations plus « cognitives ».
Mais est-ce possible? Nous voulons dire par là: n'est-il pas illusoire de penser que ces civilisations, même aujourd'hui où la culture scientifique se répand, puissent se comporter avec une intelligence suffisante pour éviter les comportements menaçant leur propre survie? Ne feront-elles pas comme toutes les autres populations biologiques (sauf exceptions encore mal démontrées): se développer jusqu'à épuiser les ressources de leur milieu et finalement disparaître?
Un système cognitif planétaire?
Les habitués de ce site savent que selon nous, nos sociétés, qualifiées de systèmes anthropotechniques, paraissent incapables de se comporter en systèmes cognitifs, c'est-à-dire en systèmes susceptibles d'utiliser les moyens de connaissance dont ils disposent pour réguler leurs comportements. Tout se passe comme si les déterminismes de type génétique (ou épigénétique) poussant à la lutte pour la domination les composantes anthropologiques de ces systèmes, quel qu'en soit le prix, ne puissent être contrôlés par la prise en considération des informations résultant du progrès des des technologies de connaissance. Au contraire, ces technologies seraient utilisés pour l'essentiel à renforcer les luttes en vue de la domination. L'appel volontariste à des politiques plus prudentes resterait d'effet marginal face aux déterminismes primaires. Les perspectives ne pourraient éventuellement changer que si des catastrophes véritablement globales conduisaient à la disparition des forces prédatrices.
Les optimistes peuvent cependant espérer certaines évolutions évitant ces solutions extrêmes. Elles découleraient non seulement de l'accroissement des risques mais de la densification des réseaux d'étude et de discussion, permise notamment par la croissance de l'internet. Un nombre grandissant d'humains pourrait ainsi échapper au formatage des esprits et des comportements imposés par les oligarchies dominantes. Adopteraient-ils pour autant des comportements plus prudents, reposant sur la décroissance des consommation, le contrôle des populations et sur le partage. Certains en doutent. Mais l'intérêt nouveau semblant s'attacher aujourd'hui à l'actualisation du rapport du Club de Rome, ainsi qu'à la poursuite des études climatologies et environnementales disposant d'outils plus efficaces, serait un indice à considérer. Un système anthropotechnique cognitif planétaire ne serait-il pas en train d'émerger?
Pour notre part, nous dirions qu'il ne devrait pas avoir de priorité scientifique plus grande que celle visant à multiplier les études concernant l'avenir de la planète et celui des systèmes intelligents, y compris et surtout dans les prochaines décennies.
Sources
* NewScientist. Deborah MacKenzie, Doomsday Book 7 janvier 2012, p. 38. http://www.newscientist.com/article/mg21328462.100-boom-and-doom-revisiting-prophecies-of-collapse.html
* le Club de Rome et le rapport sur les limites de la croissance. Jean-Marc Jancovici. http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html
L'auteur pourtant environnemantaliste très compétent a fait l'objet d'ostracisme de la part des milieux antinucléaires à la suite de son refus de condamner sans nuance cette technologie. Ceci ne doit pas empêcher d'étudier en détail son site, Manicore. Il s'agit d'une véritable mine d'informations.
* Le rapport World3 http://en.wikipedia.org/wiki/World3
Documents
Red Geopolítica
Lunes, 9 de Enero 2012
La Sociedad de Estudios Internacionales (SEI), miembro fundador de la Red Geopolítica, organiza el LVII Curso de Altos Estudios Internacionales, para titulados universitarios superiores, españoles y extranjeros, que se desarrollará en Madrid del 1 de febrero al 30 de junio de 2012. Dicho curso desarrollará un Programa titulado «Los nuevos escenarios en las Relaciones Internacionales; retos, amenazas y oportunidades».
Los miembros y simpatizantes de la Red Geopolítica que estén interesados en matricularse gozarán de los beneficios de media beca o beca completa, a otorgar según sus posibilidades económicas. Para acceder a las mismas sólo tienen que acreditar su condición de miembro o simpatizante de la Red Geopolítica en el momento de la inscripción en la SEI.
En esta edición, el Curso incluye la modalidad semipresencial, facilitándose de esta forma el acceso a alumnos residentes en otros lugares de España o del extranjero. Asimismo, se entregará un pequeño número de Diplomas de Excelencia otorgados a aquellos alumnos del Curso que se distingan por su asistencia y participación en los debates y la calidad de los trabajos de investigación.
Objetivos del Curso
• Contribuir a formar personas que en el futuro puedan ocupar cargos de responsabilidad y dirección en sus respectivos países, con una visión más amplia, ponderada y real de los problemas de nuestro tiempo, muchos de ellos de difícil planteamiento y adecuada solución.
• Proporcionar un ambiente de información, análisis y debate de los problemas internacionales que tiene planteados la Humanidad y constituir un Foro de Comunicación Internacional.
• Ofrecer un Curso de carácter internacional, por la asistencia al mismo de personas –profesores, conferenciantes y alumnos– pertenecientes a diversos países, eminentemente interdisciplinar, por analizar temas referentes a actividades políticas, diplomáticas, económicas, sociales, informativas, de seguridad y defensa, investigación, etc., e interactivo, por la participación de los alumnos en los debates y la presentación de trabajos monográficos.
Más información
Lugar: C/ Serrano, 115 (Archivo Histórico Nacional)
Horario: Lunes, martes y miércoles de 18,30 a 21,00
Importe: 1.600 € (Posibilidad de fraccionar el pago)
Información e inscripciones
Sede de la SEI
C/ Vitruvio, 8 – 2º. 28006 Madrid
Departamento de Publicaciones del CSIC
Tfno/Fax: 91 562 52 04
E-mail
Descargar programa del curso
Los miembros y simpatizantes de la Red Geopolítica que estén interesados en matricularse gozarán de los beneficios de media beca o beca completa, a otorgar según sus posibilidades económicas. Para acceder a las mismas sólo tienen que acreditar su condición de miembro o simpatizante de la Red Geopolítica en el momento de la inscripción en la SEI.
En esta edición, el Curso incluye la modalidad semipresencial, facilitándose de esta forma el acceso a alumnos residentes en otros lugares de España o del extranjero. Asimismo, se entregará un pequeño número de Diplomas de Excelencia otorgados a aquellos alumnos del Curso que se distingan por su asistencia y participación en los debates y la calidad de los trabajos de investigación.
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European Network of Geopolitical Thinking
Eduardo Martínez
The European Network of Geopolitical Thinking, established in April 2011 on the Isle of Thought, Galicia (Spain), aims to contribute to the positioning Europe in the new global geopolitical context.
La reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica tuvo lugar del 26 al 29 de abril de 2011 en San Simón, Isla del Pensamiento, Galicia, España.
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Tendencias 21 (Madrid). ISSN 2174-6850
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