Red Europea de Reflexión Geopolítica

Red Europea de Reflexión Geopolítica


Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking





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Jean-Paul Baquiast
Lunes, 4 de Julio 2011



La récente (15 juin) réunion de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), à Astana (Kazakhstan), a été perçue comme extrêmement importante. Cette Organisation, pour son 10e anniversaire, atteint désormais une pleine maturité. L'Europe l'ignore et, plus grave, est ignorée d'elle.




Un excellent article de Dedefensa met bien en évidence l'incapacité croissante des Etats européens et de l'Union Européenne à se positionner comme acteurs géopolitiques majeurs.

La réunion de l'OCS ne fait que confirmer notre pessimisme. Les Européens, par l'Otan mais aussi par toutes les autres instances où ils abandonnent leur souveraineté, notamment économique et financière, persistent à lier leur sort à l'Amérique. Celle-ci est de plus en plus en déclin, mais toujours décidée à instrumentaliser l'Europe au profit d'un concept d'Occident ou d'Atlantisme qui n'a plus pour objectif que maintenir les Européens en faire-valoir des Etats-Unis. La France, plus que jamais à leur remorque désormais, est incapable de proposer, dans ce concert, la moindre perspective en faveur d'une Europe souveraine et indépendante.

Comme l'a montré la réunion de l'OCS, l'Europe, en termes géostratégiques, de par sa dépendance à l'Amérique, est en train de perdre la possibilité de se qualifier comme interlocutrice valable au regard de la Chine. Mais elle est aussi en train de perdre les possibilités d'alliance qu'elle pouvait avoir avec la Russie. Celle-ci exploitera dorénavant à fond son statut de puissance asiatique, au détriment de son statut de puissance européenne. D'une part, elle n'y rencontre que des échecs, mais d'autre part quel intérêt trouverait-elle à coopérer avec des Européens sans ambitions d'aucune sorte, laissant par ailleurs Washington à la manoeuvre sur tous les théâtres stratégiques (Le post-Afghanistan, les relations avec les pays arabes, le Ballistic Defense System, etc. )

Il faut retenir que l'OCS est désormais une organisation géopolitique majeure. L'Europe non seulement n'en fait pas partie mais se révèle incapable de s'y faire entendre.

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Jean-Paul Baquiast
Martes, 28 de Junio 2011


On peut aussi les appeler du nom devenu courant de Terres rares, encore que ce terme désigne le minerai au sein duquel on trouve ces matériaux dans la nature. L'attention a été attirée récemment sur leur importance dans toutes les industries modernes, notamment dans celles destinées à produire des énergies renouvelables.



Les menaces d'embargo qu'avait fait planer la Chine sur l'exportation de certaines d'entre elles avaient semé l'inquiétude. L'industrie occidentale avait découvert sa dépendance à l'égard de productions sur lesquelles la Chine exerce un quasi monopole de fait. Elle dispose en effet de 50% des réserves mondiales reconnues, mais, par une politique industrielle judicieuse, elle produit environ 90% des ressources globalement consommées.

Les autres pays industriels ont donc décidé de réagir. Les premiers concernés sont les Etats-Unis. Le Département de l'énergie a publié fin 2010 un premier rapport proposant des politiques de sauvegarde, sous le titre de Critical Materials Strategy. Ce rapport sera mis à jour fin 2011. Voir pour accès au rapport

Les autres pays détenteurs de réserves sont aussi alertés, afin de mieux exploiter celles-ci. Il s'agit en premier lieu de la Russie, mais aussi de l'Australie et de divers pays disposant de zones désertiques non encore convenablement explorés, en Afrique et en Asie notamment. L'Europe est grande utilisatrice de terres rares, mais ne disposant pas de réserves en propre elle est obligée de les importer, ce qui accroît sa dépendance dans un certain nombre de secteurs stratégiques, l'aéronautique, l'espace, l'électricité, le nucléaire.

Les scientifiques considèrent généralement que la solution consistant à remplacer les terres rares existantes par des produits de synthèse à inventer n'est pas à exclure mais sera généralement trop longue et coûteuse pour devenir crédible. Les pays sans ressources abondantes sont donc confrontés à deux perspectives: récupérer les matières premières critiques dans les déchets industriels ou les résidus miniers, ce qui n'a jamais encore été entrepris sérieusement, ou multiplier les recherches dans de nouvelles couches géologiques non encore sérieusement prospectées à ce jour. On devra aussi dans certains cas apprendre à se passer de certains éléments, en concevant tout autrement les solutions technologiques dans lesquelles ils s'intègrent.

On voit que de toutes façons il devra s'agir pour les industries européennes d'une priorité, vu qu'il serait irréaliste de compter sur les importations, notamment dans la perspective d'un renforcement des politiques de protectionnisme compétitif.

Les principaux éléments rares sont le Neodymium, l'Erbium, le Tellurium, l'Hafnium, le Tantalum, le Technetium, l'Indium, le Dysprosium, le Lanthanum, le Cerium, l'Europium, le Terbium et l' Ytrium. On trouve sur le web toutes indications utiles concernant leurs caractéristiques et leurs usages. Le rapport du DOE précité est plus explicite. On pourra se référer aussi à un article du NewScientist en date du 18 juin 2011, p. 37.

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Jean-Paul Baquiast
Jueves, 23 de Junio 2011


D'autres annonces intéressantes viennent d'être faites au Salon du Bourget.



Ainsi le 23 juin, l'Esa a rendu publique la signature d'un contrat avec un consortium industriel européen visant à développer de nouveaux propulseurs pour le lanceur qui succédera à l'actuelle Ariane 5. Ce lanceur actuellement nommé le NGL ou Next-Generation Launcher est étudié sous l'égide du Future Launchers Preparatory Programme (FLPP). Il devrait permettre à l'Esa de répondre aux besoins institutionnels et commerciaux de la prochaine décennie et au delà.

Plusieurs configurations sont à l'étude, comportant 2 ou 3 étages. Il en est de même des moteurs, combinant selon les cas des propulseurs solides et liquides, ainsi que des solutions dites cryogéniques utilisant de l'oxygène et de l'hydrogène liquéfiés.

Un des contrats annoncé intéresse un consortium d'industriels regroupés sous le concept de Joint Propulsion Team, Astrium GmbH, Avio SpA et Snecma (Safran Group). Son montant est de 60 millions. Il prend la suite de contrats décidés en 2007 pour un montant de 100 millions visant à intégrer les compétences de 14 sociétés appartenant à 9 pays.

L'un des projets candidats, le démonstrateur d'un nouveau moteur à carburant liquide dit High-Thrust Engine (HTE), devrait pouvoir être testé à partir de 2012-2014, en vue d'une mise en service à bord du lanceur de nouvelle génération vers 2025 ou même avant.

Vu l'importance du rôle des lanceurs dans tous les cycles des applications spatiales, nous pouvons considérer cette annonce comme une bonne nouvelle. Elle répond à un besoin souvent exprimé, en face duquel le long silence de l'Esa et des gouvernements impliqués pouvait paraître inquiétant.
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European Network of Geopolitical Thinking
Eduardo Martínez
The European Network of Geopolitical Thinking, established in April 2011 on the Isle of Thought, Galicia (Spain), aims to contribute to the positioning Europe in the new global geopolitical context.

La reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica tuvo lugar del 26 al 29 de abril de 2011 en San Simón, Isla del Pensamiento, Galicia, España.


Geoeconomía. Blog de Eduardo Olier

Conocimiento. Blog de Fernando Davara

Inteligencia. Blog de Fernando Velasco


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