Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking
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Jean-Paul Baquiast
Martes, 19 de Julio 2011
Depuis quelques années, sous ce concept apparemment sympathique, s'exerce une entreprise visant à mettre totalement l'Europe sous le contrôle des intérêts économiques et politiques américains.
L'idée serait d'accroitre encore la dérégulation qui s'impose déjà aux Etats européens et aux entreprises, pour les soumettre sans aucune protection d'aucune sorte à la concurrence des entreprises américaine, dans un cadre réglementaire et juridique américain. Il est bien évident en effet que, le pot de fer américain l'emportant sur les divers pots de terre européens, ceux-ci se retrouveraient sans moyens de défense face à d'éventuels concurrents.
Comme toujours, de telles opérations de conquête par l'intérieur font l'objet d'un intense lobbying, financé par l'Amérique (cherchez par qui) et visant des responsables européens de tous bords. Les plus sensibles à ce lobbying sont les membres du Parti populaire européen (PPE), actuellement majoritaire au Parlement de Strasbourg.
Ainsi on apprend (Agence Europe AEFR, 18 juillet) qu'une délégation de ce parti, en visite aux Etats-Unis du 10 au 14 juillet 2011 et présidée par Joseph Daul, a fortement plaidé pour la poursuite de la mise en place de ce grand marché transatlantique. Joseph Daul est membre de l'UMP; il est député européen et préside le groupe du PPE depuis 2007. La délégation a été chaleureusement reçue par le président du Congrès américain, Joe Boehner, par Christine Lagarde pour le FMI et par le National Security Council (au prétexte de la lutte contre le terrorisme).
On voit bien ce que les entreprises américaines pourraient gagner à envahir comme chez elles l'espace économique européen. On voit mal au contraire ce qu'y gagneraient les exportateurs européens. Il convient de méditer le sort fait à EADS dans l'appel d'offre visant le contrat géant des avions ravitailleurs de l'US Air Force. Ce fut finalement Boeing qui obtint le contrat, au terme de multiples interventions politiques, alors qu'il était le moins performant et le plus cher. Aujourd'hui, Boeing fait valoir qu'il ne pourra pas tenir les pris annoncés et que ceux-ci devront être relevés. Bel exemple de concurrence libre et non faussée. Voir
Que l'on se rassure. Les membres du PPE ne sont pas les seuls à céder aux sirènes américaines. Les autres partis présents au Parlement européen sont aussi ciblés avec succès, sans compter les innombrables fonctionnaires européens pouvant jouer un rôle en faveur de cette noble entreprise.
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Jean-Paul Baquiast
Lunes, 18 de Julio 2011
Ce que l'on nomme la crise de la dette, présentée comme menaçant non seulement l'euro mais l'Union européenne dans son ensemble, devrait voir ses échéances reportées le 21 juillet, si les chefs d'Etat et de gouvernements européens s'engageaient une nouvelle fois à fournir une aide à la Grèce lui permettant de faire face à son déficit. Mais il ne s'agira, comme tous les observateurs le soulignent à l'envie, d'un répit temporaire. Si les gouvernements européens se refusaient à envisager la seule solution qui s'impose, c'est-à-dire dans un premier temps la mise en place d'un gouvernement économique commun, les spéculateurs et derrière eux les intérêts politiques qui combattent l'émergence d'une Europe véritablement souveraine, reprendront l'offensive.
Deux grands ensembles géopolitiques mondiaux sont confrontés aujourd'hui à un problème commun, celui de la nécessité de faire face à leurs déficits budgétaires sans pour autant sacrifier leurs investissements gages de l'emploi de leurs jeunes. Il s'agit des Etats-Unis et de l'Europe. Dans les deux cas, ces ensembles seraient suffisamment riches et puissants pour résoudre ce problème, s'ils acceptaient de prendre les décisions politiques qui s'imposent. Aux Etats-Unis, il suffirait que les Républicains et les Démocrates s'entendent pour faire appel aux mesures ayant jusqu'ici réussi: par exemple de nouvelles aides de la Banque fédérale au Trésor. Au delà de ces mesures immédiates, il faudrait qu'ils acceptent non seulement de réduire certaines dépenses mais surtout de taxer les acteurs économiques et sociaux ayant jusqu'ici bénéficié des faveurs fiscales généralisée du temps de la présidence Bush. Mais ce faisant ils conforteraient la situation de Barack Obama.
Or précisément les Républicains et quelques Démocrates ne le veulent pas. Ils veulent la perte d'Obama, pour des raisons de politique intérieure que nous n'analyserons pas ici. Ils agitent pour cela l'éventualité d'une crise des paiements de l'administration fédérale voire d'une crise économique s'étendant éventuellement à une partie du monde. Mais ce risque est illusoire. La société américaine dans son ensemble n'accepterait pas une telle déconfiture. Nous avons seulement pour le moment le spectacle d'une partie de bras de fer, destinée à obliger l'un des deux partenaires à céder le premier. Mais ceci n'ira pas jusqu'à mise hors course des deux joueurs à la fois. Les marchés financiers et les agences de notation l'ont bien compris et ne s'inquiètent pas. De toutes façons, les dettes seront payées et l'Etat fédéral conservera sa puissance. Seuls sans doute quelques états fédérés ou villes auront des difficultés, qui se résoudront finalement avec l'aide de la fédération. C'est que l'Amérique, contrairement à l'Europe, est gouvernée par un pouvoir politique qui reste fort et n'a pas du tout l'intention de manifester de faiblesses, notamment dans la compétition qui s'accentue avec les autres grands pouvoirs géopolitiques mondiaux. L'Amérique n'est pas suicidaire.
L'Europe, contrairement à l'Amérique, est-elle suicidaire?
L'Europe, sauf au plan technologique, dispose d'une situation économique bien meilleure que celle des Etats-Unis. Globalement ses déficits extérieurs (rapport exportations/importations) sont bien moindres. De même ses déficits budgétaires, toujours globalement, sont bien inférieurs aux déficits américains. Il en est de même de ses dettes publiques cumulées. Enfin ses épargnes sont bien supérieures à celles des Etats-Unis et par conséquent ses capacités d'investissements lui permettraient de créer enfin les emplois productifs lui permettant d'ouvrir des perspectives à sa jeunesse.
Mais il faudrait pour cela que les gouvernements européens acceptent de mutualiser les charges et les dettes, sous l'autorité d'un gouvernement politico-économique commun – analogue à celui dont disposent les Etats-Unis. Dans le cadre de cette mutualisation, dans un premier temps, il faudrait accepter que la Banque centrale européenne finance elle-même les déficits des Etats artificiellement mis en difficulté par la spéculation – déficits qui répétons-le, tel celui de la Grèce, sont insignifiants au regard de la richesse potentielle globale du continent. Sachant cela, la spéculation s'éteindrait d'elle-même et l'on n'entendrait plus parler de la question des agences de notation.
Certes, un gouvernement économique commun ne serait pas viable à terme sans un gouvernement politique commun et sans l'élargissement des capacités de contrôle du Parlement européen. On s'acheminerait donc vers une Europe véritablement fédérale, ce qui supposerait évidemment des modifications constitutionnelles importantes. Mais comme il s'agit véritablement d'une question de vie ou de mort, pourquoi, à la faveur de la crise (artificielle) de la dette, les gouvernements européens ne proposeraient-ils pas, dès ce mois de juillet 2011, une telle perspective? L'envisager sérieusement sans attendre permettrait dès maintenant de réduire les pressions de la spéculation.
La réponse généralement apportée par les experts et même par les opinions publiques est que les gouvernements européens sont trop crispés sur leurs prérogatives, notamment budgétaires et économiques, pour accepter de créer une structure commune les obligeant à s'entendre. On fait valoir en particulier la peur des grands Etats, notamment l'Allemagne, de devoir payer pour les retards de développements des plus petits ou de ceux récemment entrés dans l'Union. Corrélativement, selon un tel point de vue, les petits Etats ne veulent pas se faire imposer par les plus grands des choix que disent-ils refuseraient leurs opinions.
Il est vrai aussi que les gouvernements européens ont laissé depuis des années se dégrader l'image de l'Union européenne, transformée par eux en grand marché ouvert à la spéculation internationale. Les opinions publiques se sont donc imaginé que sortir de l'euro, voire de l'Europe, permettrait à chaque pays de mieux faire face aux difficultés qui les menacent. Il s'agit évidemment d'une illusion provoquée par les mensonges délibérés des souverainistes européens. Pour affronter clairement cette illusion et ces mensonges, les gouvernements européens, s'ils n'étaient pas collectivement suicidaires, devraient en aborder ouvertement la critique et à l'opposé, entreprendre sans attendre la mise en place de la solution collective, autrement dit de la solution fédérale.
Mais ils ne font rien. Quant aux opinions, qu'elles soient souverainistes ou fédéralistes, elles ne font qu'attendre avec une sorte d'espoir pervers que les Etats européens continuent, ce dès le 21 juillet, à n'envisager que des mesures temporaires d'aide à la Grèce, rapprochant ainsi le moment où tous iront, selon l'expression ayant cours en ce moment, dans le mur. Alors il faudra bien choisir entre un éclatement définitif de l'Europe ou au contraire une reprise de la marche vers une structure fédérale souveraine.
Si les gouvernements européens étaient capables de prendre en compte les intérêts véritables des peuples européens, ils n'hésiteraient pas et adopteraient la seconde solution. Mais sont-ils vraiment au service des intérêts des peuples européens? On peut légitimement suspecter certains d'entre eux d'être en sous-mains au service des intérêts financiers internationaux, autrement dit du Système oligarchique mondialisé qu'ils prétendent combattre. Il n'est pas exclu que certains de leurs opposants le soient aussi. Sinon, ceux-ci assumeraient beaucoup plus clairement qu'ils ne le font la carte fédérale.
Rappelons aussi que la volonté de maintenir l'Europe dans le statut d'un espace économique livré à la spéculation internationale néo-libérale, sans possibilité d'accéder à la souveraineté et à la puissance, est parallèlement celle des Etats-Unis voire des autres grandes puissances mondiales, notamment la Chine. Or la contamination atlantiste des élites gouvernementales européennes, dans chaque Etat comme à Bruxelles, est si forte que sans une véritable prise de conscience par les populations de leur état d'assujettissement actuel mais aussi des possibilités d'en sortir par des voies politiques, rien ne se passera. C'est bien sur toutes ces questions qu'en France notamment, les candidats au remplacement de l'actuelle majorité devraient organiser les débats avec les électeurs.
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Jean-Paul Baquiast
Lunes, 18 de Julio 2011
La suggestion de Eva Joly, candidate de Europe-Ecologie-Les Verts à la présidence de la République française, visant à supprimer le défilé militaire du 14 juillet, a été assez généralement condamnée par l'ensemble des forces politiques françaises. Quoiqu'il en soit, ces forces politiques n'ont pas voulu aborder une question de fond, qui se pose aussi à l'ensemble des Etats européens: en quoi ces Etats, et derrière eux les nations qu'ils devraient représenter, ont-ils besoin d'une armée en état opérationnel?
La question se double d'une autre: les Etats qui, telle en principe la France, prétendent conserver une force de défense, peuvent-ils l'entretenir et l'employer sur un plan strictement national, alors qu'ils appartiennent à un ensemble géopolitique certes critiqué mais néanmoins cohérent qui est l'Union européenne.
Voyons d'abord la situation en France. Une première réaction à la proposition d'Eva Joly est venue du pouvoir. François Fillon s'est est pris personnellement à la personne de la candidate écologique, dans les termes que l'on sait. Mais la plupart des citoyens, espérons-le, ne se sont pas laissé prendre à ce piège électoraliste grossier. Comme le souligne le blog Honneur et Patrie, qui semble une émanation de l'establishment militaire (Une patrie sans honneur, ) les militaires et ceux qui plus généralement, y compris à gauche, soutiennent le principe d'une armée capable de défendre la nation en cas de danger, ne peuvent pas voir en Nicolas Sarkozy ou François Fillon les représentants des liens historiques entre l'armée et la nation. Non seulement Nicolas Sarzozy a réduit sans aucune perspectives à long terme les moyens des armées, mais surtout il a inféodé celles-ci, par l'intermédiaire de l'Otan, à la politique américaine. Les déclarations de circonstances faites à l'occasion des pertes militaires françaises en Afghanistan cachent mal le fait que ces pertes ne se produiraient pas si la France avait su, comme d'autres Etats européens, refusé de s'engager dans une guerre qui fut et demeure celle d'Obama.
A gauche, notamment au PS, mais pas seulement là, la sortie d'Eva Joly a permis de redonner voix et conscience à un vieux réflexe républicain qui associe de façon très forte l'armée et la nation. L'article précité d'Honneur et Patrie rappelle à juste titre ce lien, mais le sentiment est très largement partagé par les forces politiques et les militants de la gauche. Tout laisse espérer que si celle-ci accède au pouvoir, elle saura non seulement revivifier ce sentiment mais redonner aux politiques de défense, que ce soit au plan humain ou technologique, le minimum de moyens qu'elles ont perdus.
Il ne faut pas se dissimuler cependant que chez beaucoup d'électeurs demeure une méfiance à l'égard d'une armée qui sortirait de son statut de neutralité politique et d'obéissance aux institutions démocratiques, comme certains en avaient eu la tentation en 1960-62 dans le cadre de l'OAS dirigée contre de Gaulle. L'armée française ne semble pas vouloir retomber dans de tels errements, mais l'expérience historique des coups d'Etat et pressions de l'armée en faveur des partis les plus réactionnaires, tout au long du 19e et début du 20e siècle, doit légitimement inquiéter. Qui peut garantir que l'armée, en cas d'aggravation de la situation sécuritaire intérieure ou pour défendre une politique de conquête du pouvoir émanant d'un parti comme le FN, ne soutiendrait pas (avec ses puissants moyens matériels) les forces politiques les plus dictatoriales.
Manifestement, pour prévenir ce risque, les partis de gauche comptent sur le renforcement du lien entre l'armée et la nation, exploitant le concept de nationalisme républicain qui semble très présent dans l'encadrement et la troupe. La professionnalisation des forces armées, décidée à la suite de la déplorable décision de Jacques Chirac ayant abouti à la suppression du service militaire national, ne semble pas avoir coupé ce lien entre les militaires, leurs familles et le reste des citoyens. Nous pensons pour notre part d'ailleurs que pour renforcer ce lien, le futur gouvernement socialiste devrait rétablir ce service militaire, quel qu'en soit le coût. Les bénéfices en termes d'intégration social seraient tels que la dépense seraient pleinement justifiée...ce qui n'empêcherait pas de concevoir ce nouveau service militaire d'une façon plus valorisante que l'image courtelinesque s'attachant encore à lui: quelques mois d'encasernement à balayer la cour.
En quoi les nations européennes ont-elles besoin de forces de défense?
Il est vrai cependant que les perspectives de renforcement des liens entre l'Etat et la nation ne se posent pas qu'en France. La plupart des pays européens disposent (sans mentionner la Suisse) de forces armées plus ou moins efficaces. Mais celles-ci sont de plus en plus considérées comme inutilement coûteuses et sont donc de moins en moins bien intégrées à des sociétés qui semblent privilégier la consommation à courte vue et l'aveuglement sur des risques croissants.
Ne mentionnons pas l'illusion selon laquelle l'Europe pour sa défense devrait se remettre aux forces américaines au sein de l'Otan. Elle a encore cours dans beaucoup de milieux officiels européens inféodés à l'atlantisme, mais le repli croissant d'une Amérique en pleine crise contribuera il faut l'espérer à la faire disparaître, sans doute pas chez des dirigeants qui tels Nicolas Sarkozy en ont fait un enjeu de pouvoir, mais chez la majorité des citoyens.
Restera cependant à mieux définir les agressions éventuelles, voire les ennemis potentiels menaçant l'Europe, aujourd'hui et demain. Des conflits entre Etats européens semblent dorénavant impensables, mais d'autres menaces peuvent venir de gouvernements qui, pour renforcer leur cohésion et la mobilisation de leurs populations, s'en prendraient à telle ou telle nation européenne, voire à l'Union dans son ensemble. Les stratèges considèrent généralement en ce cas que les pays attaqués ne tiendraient pas 3 jours. Même la France, faute de pouvoir utiliser sa force nucléaire de dissuasion, serait en ce cas.
Cela devrait obliger à poser en termes nouveaux les moyens de la défense européenne, dans chaque pays et au niveau commun dans la mesure où celle-ci serait mutualisée. Mais il faudrait en fait que dans chacun des pays des contributions substantielles, non seulement à la défense européenne mais à la défense nationale, soient mises en place. Les arguments selon lesquels la crise ne permet pas de faire face aux dépenses correspondantes ne tiennent pas. Les opinions devront se résoudre à prendre en compte les sacrifices nécessaires aux diverses formes de guerre, y compris économiques, qui pourraient survenir.
A nouveau cependant se posera, cette fois-ci au niveau européen, la grave question de l'intégration des forces de défense européennes aux populations concernées. On pourrait, si cette intégration ne se faisait pas, craindre que des accords secrets entre ministres de la défense et ministres de l'intérieur réservent les forces armées à la lutte contre le développement de mouvements « révolutionnaires » légitimes, tels ceux des « indignés » si ceux-ci se généralisaient. Dans de telles perspectives, chaque militaire, quel que soit son grade, son arme et sa nationalité, devrait se rappeler qu'issu du peuple, il devrait refuser de porter les armes, chez lui comme chez les voisins, contre des mouvements eux-mêmes issus du peuple. Le même principe devrait d'ailleurs être admis par les personnels de police. Illusion lyrique, dira-t-on. Nous ne le pensons pas.
European Network of Geopolitical Thinking
Eduardo Martínez
The European Network of Geopolitical Thinking, established in April 2011 on the Isle of Thought, Galicia (Spain), aims to contribute to the positioning Europe in the new global geopolitical context.
La reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica tuvo lugar del 26 al 29 de abril de 2011 en San Simón, Isla del Pensamiento, Galicia, España.
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Tendencias 21 (Madrid). ISSN 2174-6850
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