Red Europea de Reflexión Geopolítica

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Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking





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Jean-Paul Baquiast
Jueves, 12 de Enero 2012


Depuis 40 ans, les sociétés technologiques ont la capacité d'évaluer leur avenir. Et alors?
Alors rien, ou presque....



Il paraît indiscutable que les sociétés technologies actuelles (les nôtres) disposent d'un grand nombre d'outils leur permettant d'observer leurs comportements et d'en tirer des modèles prédictifs. Certes, ces observations sont partielles, incertaines et souvent faussées par des acteurs détournant volontairement les faits pour préserver leurs intérêts. Il en est de même des modèles prédictifs. Ceux-ci n'explorent qu'un nombre nécessairement limité de perspectives et de solutions possibles, auxquelles on peut toujours reprocher un manque d'objectivité.

Mais cette situation est le propre de tout travail scientifique. La seule façon d'échapper à ces critiques serait de soumettre à un débat démocratique incessant aussi bien ces études que les solutions envisagées pour optimiser les comportements des sociétés, prévenir en particulier les plus dangereux d'entre eux. C'est le défi permanent posé par les relations entre scientifiques et citoyens. Or force est de constater que les problèmes qui supposeraient le plus grand nombre de débats, afin de faire naître le plus grand nombre de consensus, sont ceux portant sur l'avenir même de ces sociétés technologiques.

Il s'est agi depuis quelques années de la question du changement climatique et des changements qu'il faudrait apporter à nos modes de vie pour en limiter les effets dangereux, sinon mortels. Mais ce nouvel enjeu relance avec une actualité accrue la question des limites de la croissance dans un monde aux ressources finies.

Le problème avait été bien posé par le Club de Rome fondé en avril 1968. Le rapport intitulé en anglais The Limits to Growth, dit aussi rapport Meadows, du nom de son principal auteur , reposait sur un modèle du Massachusetts Institute of Technology, à nombreuses variables, dit World3, lequel avait provoqué un effet considérable.

A sa suite, le Club de Rome avait tenté de susciter des politiques mondiales dites depuis décroissantistes, visant sinon à supprimer du moins à limiter les activités les plus dangereuses pour l'avenir de l'espèce humaine (Club of Rome Project on Predicament of mankind ).

Mais parallèlement la démarche avait suscité une contre-offensive massive des intérêts économiques et politiques visant à ne rien remettre en cause. Les représentants de ces intérêts n'ont eu de cesse d'en discréditer les auteurs plutôt qu'essayer de discuter le plus objectivement possible leurs arguments. Certes, toutes les prédictions, celles tenant notamment à la raréfaction des ressources en pétrole, n'ont pas été vérifiées dans les délais annoncés. Mais globalement, aujourd'hui encore, les diagnostics posés demeurent valables. Ceci étant, les adversaires du Club de Rome ont pratiquement réussi dans leur entreprise de discrédit. Le rapport a très vite cessé d'être actualisé, puis mentionné, jusqu'à tomber quasiment dans l'oubli aujourd'hui.

La rapport World3, comme aujourd'hui les rapports du GIEC concernant le réchauffement climatique, présentent cependant un caractère plus qu'alarmant qui devrait mettre en garde les opinions et les décideurs. Ils montrent que, sauf à modifier radicalement les principaux facteurs humains, tant du réchauffement que de la disparition des ressources, des effets dits de feed-back ou rétroaction font que tout remède partiel se traduit rapidement par une aggravation globale.

Ainsi diminuer la consommation des énergies fossiles sans diminuer la consommation d'énergie entraîne des répercussions sur l'environnement qui sont à terme tout aussi destructrices. De même les efforts visant à augmenter la production agricole pour faire face aux effets de la croissance démographique ne font que reporter le problème, la destruction des ressources en terres et la pollution s'aggravant corrélativement. Selon ces modèles, des effets d'emballement, dits run-away, ne tarderont pas, quoique l'on fasse, à provoquer des catastrophes de grande apleur, se traduisant notamment par des destructions multiples et des morts par centaines de millions. Autrement dit, ces modèles obligent, non sans de bonnes raisons, à envisager la disparition des civilisations telles que nous les connaissons.

Les partisans du « business as usual » en tirent argument pour dénoncer l'exploitation de ces résultats par ce qu'ils nomment un sensationnalisme catastrophiste, voire de véritables complots contre l'ordre établi. Il faut disent-ils faire confiance à l'inventivité humaine, aux ressources de la technologies et aussi au libéralisme politique. Les solutions apparaîtront d'elles-mêmes. Malheureusement, l'irrationnel l'emporte systématiquement dans ces débats, que ce soit sous forme d'une foi quasiment religieuse dans le progrès et dans l'humanité, comme à l'inverse dans la confiance pouvant être conférées aux prévisions pessimistes des travaux de modélisation. Plutôt que se battre à coups d'anathèmes, il vaudrait mieux reprendre les études, affiner les hypothèses et utiliser les potentiels constamment accrus des technologies et des réseaux afin de rendre nos civilisations plus « cognitives ».

Mais est-ce possible? Nous voulons dire par là: n'est-il pas illusoire de penser que ces civilisations, même aujourd'hui où la culture scientifique se répand, puissent se comporter avec une intelligence suffisante pour éviter les comportements menaçant leur propre survie? Ne feront-elles pas comme toutes les autres populations biologiques (sauf exceptions encore mal démontrées): se développer jusqu'à épuiser les ressources de leur milieu et finalement disparaître?

Un système cognitif planétaire?

Les habitués de ce site savent que selon nous, nos sociétés, qualifiées de systèmes anthropotechniques, paraissent incapables de se comporter en systèmes cognitifs, c'est-à-dire en systèmes susceptibles d'utiliser les moyens de connaissance dont ils disposent pour réguler leurs comportements. Tout se passe comme si les déterminismes de type génétique (ou épigénétique) poussant à la lutte pour la domination les composantes anthropologiques de ces systèmes, quel qu'en soit le prix, ne puissent être contrôlés par la prise en considération des informations résultant du progrès des des technologies de connaissance. Au contraire, ces technologies seraient utilisés pour l'essentiel à renforcer les luttes en vue de la domination. L'appel volontariste à des politiques plus prudentes resterait d'effet marginal face aux déterminismes primaires. Les perspectives ne pourraient éventuellement changer que si des catastrophes véritablement globales conduisaient à la disparition des forces prédatrices.

Les optimistes peuvent cependant espérer certaines évolutions évitant ces solutions extrêmes. Elles découleraient non seulement de l'accroissement des risques mais de la densification des réseaux d'étude et de discussion, permise notamment par la croissance de l'internet. Un nombre grandissant d'humains pourrait ainsi échapper au formatage des esprits et des comportements imposés par les oligarchies dominantes. Adopteraient-ils pour autant des comportements plus prudents, reposant sur la décroissance des consommation, le contrôle des populations et sur le partage. Certains en doutent. Mais l'intérêt nouveau semblant s'attacher aujourd'hui à l'actualisation du rapport du Club de Rome, ainsi qu'à la poursuite des études climatologies et environnementales disposant d'outils plus efficaces, serait un indice à considérer. Un système anthropotechnique cognitif planétaire ne serait-il pas en train d'émerger?

Pour notre part, nous dirions qu'il ne devrait pas avoir de priorité scientifique plus grande que celle visant à multiplier les études concernant l'avenir de la planète et celui des systèmes intelligents, y compris et surtout dans les prochaines décennies.

Sources
* NewScientist. Deborah MacKenzie, Doomsday Book 7 janvier 2012, p. 38. http://www.newscientist.com/article/mg21328462.100-boom-and-doom-revisiting-prophecies-of-collapse.html
* le Club de Rome et le rapport sur les limites de la croissance. Jean-Marc Jancovici. http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html
L'auteur pourtant environnemantaliste très compétent a fait l'objet d'ostracisme de la part des milieux antinucléaires à la suite de son refus de condamner sans nuance cette technologie. Ceci ne doit pas empêcher d'étudier en détail son site, Manicore. Il s'agit d'une véritable mine d'informations.
* Le rapport World3 http://en.wikipedia.org/wiki/World3

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Red Geopolítica
Lunes, 9 de Enero 2012


La Sociedad de Estudios Internacionales (SEI), miembro fundador de la Red Geopolítica, organiza el LVII Curso de Altos Estudios Internacionales, para titulados universitarios superiores, españoles y extranjeros, que se desarrollará en Madrid del 1 de febrero al 30 de junio de 2012. Dicho curso desarrollará un Programa titulado «Los nuevos escenarios en las Relaciones Internacionales; retos, amenazas y oportunidades».


Los miembros y simpatizantes de la Red Geopolítica que estén interesados en matricularse gozarán de los beneficios de media beca o beca completa, a otorgar según sus posibilidades económicas. Para acceder a las mismas sólo tienen que acreditar su condición de miembro o simpatizante de la Red Geopolítica en el momento de la inscripción en la SEI.


En esta edición, el Curso incluye la modalidad semipresencial, facilitándose de esta forma el acceso a alumnos residentes en otros lugares de España o del extranjero. Asimismo, se entregará un pequeño número de Diplomas de Excelencia otorgados a aquellos alumnos del Curso que se distingan por su asistencia y participación en los debates y la calidad de los trabajos de investigación.

Objetivos del Curso

• Contribuir a formar personas que en el futuro puedan ocupar cargos de responsabilidad y dirección en sus respectivos países, con una visión más amplia, ponderada y real de los problemas de nuestro tiempo, muchos de ellos de difícil planteamiento y adecuada solución.
• Proporcionar un ambiente de información, análisis y debate de los problemas internacionales que tiene planteados la Humanidad y constituir un Foro de Comunicación Internacional.
• Ofrecer un Curso de carácter internacional, por la asistencia al mismo de personas –profesores, conferenciantes y alumnos– pertenecientes a diversos países, eminentemente interdisciplinar, por analizar temas referentes a actividades políticas, diplomáticas, económicas, sociales, informativas, de seguridad y defensa, investigación, etc., e interactivo, por la participación de los alumnos en los debates y la presentación de trabajos monográficos.


Más información

Lugar: C/ Serrano, 115 (Archivo Histórico Nacional)
Horario: Lunes, martes y miércoles de 18,30 a 21,00
Importe: 1.600 € (Posibilidad de fraccionar el pago)

Información e inscripciones

Sede de la SEI
C/ Vitruvio, 8 – 2º. 28006 Madrid
Departamento de Publicaciones del CSIC
Tfno/Fax: 91 562 52 04
E-mail


Descargar programa del curso

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Jean-Paul Baquiast
Lunes, 2 de Enero 2012


On pourrait penser que ces deux blocs sont inégaux, mais il n'en est rien. C'est au contraire le bloc atlantique qui paraît en état de faiblesse. Tout au moins dans le cadre de l'affrontement actuel qui se polarise sur la liberté de circulation des tankers dans le détroit d'Ormuz.


L'Iran a réussi à rassembler autour d'elle la Russie et la Chine. Le bloc atlantique comprend certes outre les Etats-Unis, Israël et on peut le supposer jusqu'à nouvel ordre les membres de l'Otan. Mais il vient de démontrer que face à un risque géostratégique local, provenant de l'Iran (couper le détroit) il ne dispose pas de mesures de rétorsion - sauf à déclencher contre l'Iran une guerre qui serait nécessairement de grande intensité.

Or ce pays, dont les capacités manouvrières paraissent bien supérieures à ses forces militaires réelles, est actuellement en train de ridiculiser la puissance américaine, avec des opérations réussies dans le domaine de la cyber-guerre, suivies hier de menaces de blocus du détroit, non suivies pour le moment d'effets, qui ont pris à contre pied l'Amérique.

Incroyablement confiante dans son ancienne politique de puissance, l'Amérique et avec elle son allié Israël, viennent de découvrir que toute réplique militaire de leur part à un blocus iranien mobiliserait contre elles la Russie et la Chine, trop contente de réaffirmer leurs présences dans le golfe Persique et au delà. De plus, l'appui escompté des monarchies pétrolières ferait sans doute défaut, au moins initialement, Washington ayant été incapable de montrer de quel côté il se situait face aux « révolutions arabes ». Le Pentagone, pour ne pas parler d'Obama lui-même, apparemment totalement dépassé, n'a manifestement rien prévu de la façon de faire face à une aggravation des tensions, et a fortiori à des affrontements se généralisant, dont le recours à la force nucléaire pourrait devenir l'enjeu final.

Ajoutons que l'Europe n'a pas clairement laissé entendre de quel côté elle se situerait en cas de tension s'aggravant entre l'Amérique et la Russie. Elle a certes besoin du pétrole arabe mais elle a semble-t- il encore plus besoin du gaz russe. De plus, ses besoins en énergie ne peuvent lui tenir lieu de grande ligne diplomatique. Jusqu'à présent, sa passivité et son imprévoyance à la remorque des « initiatives » de plus en plus irresponsables de la diplomatie américaine, courant tel un canard sans tête, ne lui permettent pas de valoriser auprès des parties en conflit, y compris l'Iran, les quelques atouts de stabilisation qu'elle pourrait faire valoir.

On a beaucoup parlé, en cette fin d'année 2011, des risques que courait l'Europe du fait de son incapacité à maitriser les puissances financières mondiales. Mais ces risques paraissent aujourd'hui bénins, au regard de la situation qui se développe autour du détroit d'Ormuz. Le sort de l'Europe, comme celui du monde, semble aujourd'hui dépendre de joueurs de poker insanes qui ne semblent même plus capables de mesurer leurs intérêts géopolitiques à long terme.



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European Network of Geopolitical Thinking
Eduardo Martínez
The European Network of Geopolitical Thinking, established in April 2011 on the Isle of Thought, Galicia (Spain), aims to contribute to the positioning Europe in the new global geopolitical context.

La reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica tuvo lugar del 26 al 29 de abril de 2011 en San Simón, Isla del Pensamiento, Galicia, España.


Geoeconomía. Blog de Eduardo Olier

Conocimiento. Blog de Fernando Davara

Inteligencia. Blog de Fernando Velasco


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