Red Europea de Reflexión Geopolítica

Red Europea de Reflexión Geopolítica


Réseau européen de réflexion géopolitique/European network of geopolitical thinking





Galicia 2011




Ramón Lugrís
Jueves, 12 de Mayo 2011


Intervención de Ramón Lugrís, Analista Internacional, Miembro del Consejo Rector del Instituto Galego de Análise e Documentación Internacional (IGADI), en la reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica, celebrada en la Isla del Pensamiento del 26 al 29 de abril de 2011.


La Isla de San Simón, “Illa do pensamento”, es un lugar privilegiado para presentar unas consideraciones sobre cómo se ve Europa desde Galicia, pues en esta isla se sitúa una de las cantigas más hermosas de la lírica medieval galaico-portuguesa, la “Cantiga de San Simón”, única muestra del arte del trovador Mendiño. Cantiga que, según Xosé María Álvarez Blázquez, recopilador de las obras de la escuela medieval gallego-portuguesa, basta para inmortalizar a su autor.

Non hei barqueiro nen remador;
morrerei fermosa no mar maior,
¡eu atendendo meu amigo,
eu atendendo meu amigo!


se lamenta la enamorada, sentada al pie de la ermita de la isla, esperando al amigo que no llega, mientras sube la marea. No tiene barquero ni remador que la rescate de su aislamiento y ella siente que le está llegando la muerte.

Pero no es solo la belleza lírica de la cantiga lo que nos interesa destacar. El prologuista de esta selección de la lírica trovadoresca, el gran polígrafo portugués, Profesor Manuel Rodrigues Lapa, señaló que, en verdad, por muy contradictoria que nos parezca hoy la cultura trovadoresca … ésta es por encima de todo un movimiento de liberación de las tutelas que pesaban sobre la cultura [en la Edad Media] y, justamente por eso, la primera afirmación categórica del hombre moderno. Es la gran aportación que hacen a la cultura de Europa las dos Galicias (como decía Rodrigues Lapa) la de allende y la de aquende el Miño, en perfecta identidad. Aportación que nos da pie para relatar sucintamente la evolución de la interpretación que desde Galicia se ha hecho de la cultura de Europa en los tiempos modernos y de cómo se ha entendido el objetivo de acomodar la cultura gallega en la casa común europea.

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Jean-Paul Baquiast
Miércoles, 11 de Mayo 2011


Différents articles relancent l'intérêt porté à la Z machine, que les Etats-Unis et les Russes considèrent comme un enjeu stratégique.


La Z machine. Beaucoup de raisons pour s'y intéresser.
Un article du physicien Jean-Pierre Petit dans le n° 74 (mai-juin) de la parfois controversée mais néanmoins fort utile revue Nexus, relance l'intérêt porté à la Z machine, alors que beaucoup s'interrogent sur la possibilité de trouver des substituts au nucléaire de fission pour produire de l'énergie utilisable. Jean-Pierre Petit lui-même est un scientifique controversé, pour des raisons complexes dont son intérêt pour les Ovni. Mais ses compétences dans le domaine des plasmas à haute température et plus généralement en physique atomique devraient le rendre incontournable sur ces questions.

Quoiqu'il en soit, la Z machine n'est pas un produit inventé par Jean-Pierre Petit, mais un dispositif expérimental auquel s'intéressent de nombreux Etats et des laboratoires renommés. On en trouve une description à laquelle nous vous renvoyons sur Wikipedia . Cet article fournit un grand nombre de liens et de références que nous ne reproduisons pas ici.

La Z machine est le plus puissant générateur de rayons X au monde. Les rayons X sont des rayonnements électromagnétiques constitués de photons. Ils sont connus et utilisés, notamment en médecine, depuis plus d'un siècle. Il s'agit de rayonnements ionisants, c'est-à-dire qu'ils ajoutent ou enlèvent des charges électriques aux atomes traversés, les transformant en ions, particules qui ne sont pas neutres électriquement. Pour les organismes vivants, ils sont potentiellement nocifs.

La Z machine est installée dans les laboratoires Sandia à Albuquerque au Nouveau-Mexique,. Elle a été conçue vers 1975 à partir d'une idée relativement simple du russe Valentin Smirnov, envoyer dans une bobine de fils très fins de puissants courants électriques provoquant la fusion de certains de ses fils sous la forme d'un plasma à très haute température. Le procédé a été développé par les militaires américains à partir de 1996 pour contrôler des matériaux soumis à des conditions extrêmes de température et de pression. Notamment pour tester la résistance des enceintes à de fortes émissions irradiantes, par exemple les ogives nucléaires soumises à des armes anti-missiles susceptibles de rendre inopérants leurs circuits électroniques.

A la suite de plusieurs essais, il a été découvert que l'on pouvait obtenir pendant quelques nanosecondes des cordons de plasma pouvant atteindre quelques milliards de degré, soit des centaines de fois la chaleur régnant au coeur du soleil et dix fois celle d'une bombe thermonucléaire. Différents perfectionnement permettent désormais à la machine de se comporter comme un générateur de fusion nucléaire appliqué notamment au deuterium (isotope de l'hydrogène).

La fusion nucléaire, en laboratoire, est obtenue par deux grands procédés, le confinement magnétique (tokamak) ou confinement inertiel (laser). Elle sera recherchée à grande échelle par les programmes ITER-DEMO. D'où l'intérêt de la Z machine qui propose une sorte de mix entre confinement magnétique et confinement inertiel susceptible d'être mis en oeuvre avec des moyens relativement légers.

D'autres prototypes de Z machines ont été développés par diverses nations s'intéressant à la fusion nucléaire, dans le but notamment de rassembler les données nécessaires à la simulation informatique des armes nucléaires. Mais, assez curieusement, les processus mis en oeuvre pour atteindre les températures extrêmes dont l'on crédite le plasma produit pas la Z machine font encore l'objet de discussions très techniques entre scientifiques. Les recherches correspondantes ne semblent pas être encouragées par les militaires.

Ceux-ci, notamment aux Etats-Unis, ne souhaitent pas pour diverses raisons que toute la lumière soit faite sur ces processus. Selon Jean-Pierre Petit, une Z machine « de poche », si l'on peut dire, assez facile à fabriquer, pourrait permettre à des organisations terroristes de fabriquer des bombes au plutonium sans passer par le déclencheur actuel, une bombe A. L'énergie obtenus serait en effet suffisante pour déclencher la réaction en chaine.

Cependant, les températures extrêmes produites par une Z machine, soit dans un espace de quelques millisecondes à quelques secondes jusqu'à deux milliards de degrés, seraient en principe suffisantes pour amorcer n'importe quel processus de fusion, réutilisable pour la production industrielle d'énergie. On pourrait donc éviter les investissements coûteux et les processus non encore maitrisés liés au programme Iter.

Un centre d'étude internationale pourrait être mis en place pour étudier ces perspectives, mais les résistances de ceux qui veulent éviter la prolifération de « bombes H du pauvre », comme celle des organismes impliqués dans ITER, rendraient aujourd'hui cette perspective peu crédible. S'y ajoutent dorénavant l'opposition de principe des anti-nucléaires.

Nous pensons pour notre part que les Européens, par l'intermédiaire de telle ou telle des structures de recherche dont ils disposent, ne devraient pas laisser aux Américains et aux Russes, toujours très intéressés, le monopole de recherches futures sur la Z machine.

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Jean-Paul Baquiast
Miércoles, 11 de Mayo 2011


La décroissance de la consommation, luxe pour le monde développé, obligation pour le tiers-monde - ou le contraire? L'Europe doit donner l'exemple de la décroissance des consommations-gaspillages. Chacun est concerné, des institutions aux particuliers, en passant par les entreprises.



Chandran Nair est un consultant international en sciences de l'environnement. Né en Malaisie, il vit actuellement à Hong Kong. Il a fondé un Institut qui étudie les relations entre les valeurs asiatiques et les réalités du monde moderne, le Global Institute for Tomorrow

Très connu dans les pays émergents, il est encore relativement ignoré en Europe. D'où l'intérêt de l'interview que lui a consacré le Guardian le 21 avril 2011

Dans ce texte, comme dans l'ensemble de ses interventions, Chandran Nair refuse dorénavant de façon très affirmée, malgré le ton diplomatique de son langage, le modèle de développement que selon lui le monde capitaliste veut imposer à l'Asie. Il rappelle que ce modèle, fondé sur des incitations à la consommation toujours plus agressives, règne sur le monde depuis 60 ans. Les pays émergents semblent l'avoir adopté en ne le transposant que marginalement compte tenu de contraintes locales. Or il n'est pas viable et doit être refusé. La pression qu'exerceront sur les ressources mondiales et l'environnement plusieurs milliards de Chinois ou d'Indiens (5 milliards vers 2050) aspirant au niveau de vie nord-américain deviendra vite insupportable.

L'Asie doit donc développer un nouveau modèle de capitalisme, qu'il nomme le capitalisme contraint ou régulé (constrained capitalism) limitant l'accès aux ressources naturelles et contrôlant les comportements destructeurs imposés aux consommateurs. Chandran Nair n'a pas de mal à montrer la justesse de ce que divers environnementalistes occidentaux défenseurs de politiques de décroissance ont déjà amplement prouvé. Le mode de vie d'un citoyen américain ou même celui d'un européen de milieu modeste appliqué aux milliards d'humains actuels ou prévus nécessiterait les ressources cumulées de plusieurs planètes. Si rien n'était fait pour limiter cette boulimie, l'actuelle Terre sera rapidement détruite

Les pays asiatiques ont donc selon Chandran Nair un devoir urgent: « déconstruire » le rêve consommériste qui a été explicitement imposé à l'Asie comme au reste des pays pauvres par les pays capitalistes occidentaux. Ce conditionnement est l'un des résultats de la domination intellectuelle (le soft power) imposée aux élites asiatiques à travers les formations universitaires, les expertises fournies par le FMI, la Banque mondiale et les agences de conseil. Il est relayé à grande échelle aujourd'hui par le réseau des messages publicitaires commerciaux omniprésents, qui tiennent tous le même discours. La pression occidentale s'exerce plus fortement encore qu'auparavant, puisque elle se porte désormais dans le champ diplomatique. A la suite de la crise, les gouvernements occidentaux pressent la Chine à développer son marché consommateur intérieur, afin de réduire les excédents de trésorerie que lui ont acquis ses exportations.

Mais que signifiera consommer pour la Chine? Quels en seront les revers? Les observateurs extérieurs et intérieurs se félicitent de constater la rapide croissance urbaine, ou celle des achats d'automobiles, mais ils ne s'interrogent pas sur le prix grandissant d'un simple verre d'eau potable obtenue au robinet. Les producteurs d'eaux minérales seront là pour répondre au besoin.

Les gouvernements asiatiques devraient donc, selon Chandran Nair, assumer un devoir urgent: convaincre les populations qu'elles ne pourront jamais avoir accès, sauf dans le cas d'étroites minorités, au niveau de vie occidental. Il s'agit d'ailleurs de la prudence la plus élémentaire. Face aux révoltes qui naîtront du fait que les populations en question se rendront vite compte des limites incontournables de la croissance promise, ils seront balayés.

Le salut consisterait au contraire à préconiser le retour aux valeurs et aux modes de vie traditionnels, privilégiant notamment l'agriculture durable et les activités non gourmandes en énergie, l'éducation et la santé en priorité. Trouvera-t-on là de quoi assurer les besoins matériels comme les stimulants moraux nécessaires à la survie de centaines de millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté? Chandran Nair en semble convaincu. En faveur de cette thèse, nous pouvons citer ici le tout récent programme que compte mettre en oeuvre le UN Environment Program. Il s'agira de développer et rémunérer non seulement les agricultures locales soucieuses de l'environnement, mais divers investissements destinés à protéger les sols et la biodiversité que les paysans négligent aujourd'hui car ils ne sont pas inclus dans les prix des produits finaux.

Un organisme analogue à l'IPCC dans le domaine du climat vient dans ce cadre d'être créé. C'est l'Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity destiné à intégrer les actions intéressant la production agricole et la conservation. Dans le même temps, un projet appelé The Economics of Ecosystems and Biodiversity visera à évaluer les coûts de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes (http://www.teebweb.org/) Ces initiatives sont louables, mais elle nécessiteraient des dizaines ou centaines de milliards d'investissements, lequels se dirigent actuellement vers les dépenses militaires.

Comment déconstruire le « rêve consommériste » ?

Nous nous sommes toujours montré favorables aux programmes dits de décroissance. Comme l'on sait, ces objectifs avaient été proposés au plus fort des Trente Glorieuses, en Europe, par le Club de Rome et des économistes tels qu'Yvan Illitch faisant valoir l'impossibilité à terme de poursuivre indéfiniment une consommation destructrice de ressources matérielles nécessairement limitées. Depuis lors, à l'encontre des défenseurs de la thèse selon laquelle le progrès convergent des sciences et des technologies reculerait à l'infini les risques de rareté, la conscience du caractère illusoire de la croissance ininterrompue a fini par se généraliser. Dans cette esprit, une morale de la croissance zéro (sinon de la décroissance) et de l'auto-limitation des consommations a fini par recruter un certain nombre de soutiens parmi les mouvements anti-productivistes et écologiques.

Mais il faut bien voir que ce fut principalement en Occident et non dans le tiers-monde que cette morale s'est répandue. Ceci pour une raison de bon sens: comment prêcher l'austérité à des populations qui se maintenaient à grand peine au dessus du seuil de survie. Elle n'a d'ailleurs connu, même dans les pays riches, qu'un succès limité. Les milieux économiques et financiers tirant leur pouvoir de leur capacité à transformer les citoyens en consommateurs robotisés par une publicité omniprésente privent encore aujourd'hui de tribunes les activistes de la décroissance. Quant aux gouvernements, confrontés aux revendications des couches les plus défavorisés, plutôt qu'imposer un partage des ressources destiné à réduire les inégalités, ils préfèrent faire croire à un mythe, celui de la croissance de la consommation résolvant par miracle les conflits sociaux.

Dans les pays émergents, les mêmes causes ont entrainé les mêmes effets. Le double intérêt des industriels et des gouvernements poussant à la généralisation du modèle consommériste dénoncé par Chandran Nair a pleinement joué pour faire espérer aux citoyens-consommateurs des lendemains qui chanteraient. Mais ce réflexe est encore récent. Ce fut seulement depuis une dizaine d 'années, sinon moins, qu'en Chine par exemple, les dirigeants ont encouragé les nouvelles classes moyennes à s'équiper en logements et biens industriels sur le mode occidental. Aujourd'hui encore, ils savent très bien que les quelques 600 millions de travailleurs pauvres n'atteindront jamais ce niveau de vie. Mais plutôt qu'en convenir ouvertement et recommander des modèles économiques plus ménagers des ressources, ils préfèrent laisser croire que chaque citoyen pourra rapidement disposer d'un appartement, d'une voiture et d'un régime alimentaire carné. C'est que la déconstruction du modèle consommériste à l'occidental prôné par Chandran Nair imposerait aux pouvoirs et aux sociétés un effort de reconversion et d'invention dont nul ne se sent capable aujourd'hui. Les efforts d'austérité ou de retour à la terre proposés par Chandran Nair seront encore longtemps associés à l'austérité imposée par les anciens pouvoirs communistes, austérité d'autant mal vue qu'y échappaient les hiérarches.

C'est là précisément que les Occidentaux dont nous sommes pourraient jouer un rôle essentiel. Ayant pour des raisons historiques acquis des niveaux de vie largement supérieurs à ceux du reste du monde, ayant aussi acquis une culture économique et environnementale encore peu répandue dans les autres pays, nous pourrions nous impliquer directement dans la réalisation, au sein même du monde occidental, d'un modèle de survie tel que celui préconisé par Chandran Nair et ses homologues au sein des réseaux alter-mondialistes. Construire un monde échappant aux terrorismes de la consommation-gaspillage, proscrivant la publicité, investissant au contraire dans des activités immatérielles liées au capitalisme cognitif, devrait être un idéal que chacun d'entre nous devrait désormais se donner, y compris dans le cadre de sa propre vie.

Le tiers-monde pourrait en bénéficier, mais le monde développé serait le premier à en tirer profit. Il ne s'agirait d'ailleurs pas là, que l'on se rassure, d'une sorte de luxe moral proposé par un idéal du partage. Il s'agirait d'une nécessité devenue déjà vitale pour chacun de nous. L'accident de Fukushima commence à rendre perceptible le besoin, dans les pays favorisés eux-mêmes, tel le Japon ou l'Europe, de réduire drastiquement les consommations d'énergie et de matière premières, autrement dit de définir un modèle non consommériste de développement.

Il fut un temps où certains pionniers se proposaient des activités autrement motivantes que celles consistant à s'acheter des écrans plats ou des voitures du dernier modèle, ou celles consistant à s'affaler devant des écrans publicitaires. Ces pionniers cherchaient à s'accomplir dans des activités ne relevant pas nécessairement du profit à court terme: recherche scientifique, création artistique, activités sportives personnelles, etc. Il serait temps d'y revenir, en inventant des sociétés où de tels luxes ne seraient plus le privilège de quelques élites, mais seraient à la disposition de tous. Que l'Europe, ayant mieux que les Etats-Unis de solides traditions dans ces divers domaines, recommence à donner l'exemple et les pays émergents, n'en doutons pas, rallieront la démarche. Nous avons besoin dorénavant de nouveaux activistes militant avec l'agressivité nécessaire pour que ces comportements décroissantistes (dans le bon sens du mot) s'imposent aux enfants dégénérés de la publicité commerciale.
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European Network of Geopolitical Thinking
Eduardo Martínez
The European Network of Geopolitical Thinking, established in April 2011 on the Isle of Thought, Galicia (Spain), aims to contribute to the positioning Europe in the new global geopolitical context.

La reunión constitutiva de la Red Europea de Reflexión Geopolítica tuvo lugar del 26 al 29 de abril de 2011 en San Simón, Isla del Pensamiento, Galicia, España.


Geoeconomía. Blog de Eduardo Olier

Conocimiento. Blog de Fernando Davara

Inteligencia. Blog de Fernando Velasco


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